Née en Normandie, Silvae Frémont montre très tôt une prédisposition pour le dessin, préférant feutres, crayons et pastels à tout autre jeu. Lycéenne, elle passe le concours d’entrée aux Beaux Arts de Rouen et y suit les cours du soir parallèlement à sa scolarité.
Plus tard, fascinée par le travail de la couleur appliquée à même la peau, elle intègre une Ecole de maquillage artistique à Paris. Elle y découvre que les pigments purs, les dégradés, les jeux d’ombres et lumières utilisés pour transformer, magnifier un visage, un corps s’inspirent directement des techniques picturales. Elle joue de ses pinceaux dans les milieux du théâtre, de la mode, de la télé puis enseigne à son tour le maquillage artistique. Sa carrière évolue ensuite vers la formation puis le marketing au sein de différentes marques de cosmétiques.
Entre temps, Silvae s’est installée en Alsace, séduite par le charme pittoresque des villages, la beauté des paysages. Elle vit successivement à Colmar, Strasbourg puis choisit de s’établir à Reichsfeld (Bas Rhin), un village situé sur la Route des Vins entre vignes et forêts, au plus près de la nature.
En marge de sa vie professionnelle, le besoin de peindre à l’huile se manifeste et c’est en autodidacte qu’elle se lance. L’intensité, la profondeur, l’onctuosité des couleurs est une révélation.
C’est en découvrant les enluminures de Girolamo da Cremona au Musée de l’Oeuvre de la cathédrale de Sienne que le déclic se produit. Admiratrice du travail des peintres japonais Hiroshige, Hokusai, Ohara Koson, Maruyama Ôkyo, fondateur du shasei-ga ou peinture réaliste, de Marion Ellis Rowan, peintre naturaliste australien, son projet pictural se précise. Après s’être essayée au paysage, au portrait, au nu, elle s’oriente alors vers la représentation de la faune et de la flore dans un style résolument réaliste. Elle aime restituer le détail d’un plumage, le relief torturé de l’écorce, les nuances subtiles perçues dans la nature. La peinture devenant une passion dévorante, elle décide de s’y consacrer totalement.
Commence dés lors la réalisation d’une première série de peintures sur le thème des oiseaux (2013) s’inspirant à la fois des estampes, des planches naturalistes et des galeries de portraits. La représentation d’un instantané, le dessin minutieux témoignent de son désir de rendre ses sujets vivants. Les oiseaux deviennent des icônes, les forêts sont profondes, mystérieuses, parfois oniriques et traduisent sa vision du Jardin d’Eden.
Une première exposition à la Maison d’Art de Strasbourg lui permet d’intégrer l’AIDA (Association des Artistes Indépendants d’Alsace).